Il y a exactement un an, le 4 décembre 2022, nous quittait Hammadi Bousbiâ. Son nom fut de tout temps associé à celui de son cher Club Africain, dont il assuma à deux reprises la présidence, en 1988-89 puis en 1993-94.

Paradoxalement, ces deux mandats le virent accepter cette charge presque à regret, tant ce haut fonctionnaire puis chef d’entreprise à succès n’aimait pas être sous les feux des projecteurs.

Mais sa modestie souffrit ce que son sens des responsabilités lui dicta, puisqu’il prit la présidence du CA lorsque quasiment tout candidat faisait défaut, et qu’il s’imposa d’assurer une intersaison estivale en dépit de tout, pour garantir une passation sereine à son cher Club. Déjà, lorsque le décès brutal de Férid Mokhtar laissa le CA endeuillé, il fut pressenti pour reprendre le flambeau.

L’apport du regretté défunt alla cependant bien au-delà de ces mandats au sein du Club Africain, et bien au-delà du CA.

Véritable mécène à l’instar de ceux de la Renaissance, non-content de voir la société qu’il dirigeait sponsoriser chaque club tunisien et chaque fédération sportive, Hammadi Bousbiâ se montra généreux avec tout sportif qui le sollicitait, ancien ou non, clubiste ou non.

Ses largesses furent sociales, matérielles, morales, sa contribution impossible à quantifier. Aucune section ne trouva auprès de lui porte close. Ainsi chacun de ses exercices présidentiels assainit l’association et prépara un terrain propice au titre à ses successeurs.

Cette disponibilité constante se fit sans que jamais l’homme ne se départisse d’une simplicité qui maintint sa popularité au zénith, ni d’un esprit toujours vif et critique à bon escient.