Le Club Africain pleure Hammadi Bousbia

C’est avec une profonde tristesse et une intense émotion que le Bureau Directeur du Club Africain a appris ce matin la disparition de Hammadi Bousbia.

S’il présida notre association à deux reprises, en 1988-89 puis 1993-94, son rôle dépassa de loin celui de président, et le défunt tint fréquemment un véritable rôle de père, pour tous, joueurs et dirigeants, anciens comme nouveaux.

Les nombreuses qualités du défunt se doublaient d’une volonté d’airain, forgée très tôt, lorsqu’il parvint ainsi à outrepasser une éducation primaire tronquée par les affres du conflit mondial pour réussir de brillantes études.

Démarrées au Collège Sadiki, elles le menèrent à une carrière de haut-fonctionnaire d’Etat avant qu’il ne fasse la preuve de ses exceptionnelles qualités managériales à la tête de la Société Frigorifique et Brasserie de Tunis, dont il prit la direction lors de la privatisation de cette dernière.

Ce sont ces qualités, doublées de son attachement à l’équipe de son fief de Bab Jedid, qui firent de lui le mécène du sport que l’on connaît, parfois envers et contre tout. Ainsi, lorsque Abdelaziz Lasram fut victime de jalousies au plus haut niveau du gouvernement, nombreux furent ceux que l’on détourna du Club Africain.

Pas Hammadi Bousbia, qui continua à apporter un soutien considérable à l’association. Son sens des responsabilités lui en fit prendre la présidence presque malgré lui lorsque les candidats potentiels se dérobaient. Alors qu’il n’était plus à même d’occuper la fonction, il continua à assumer cette responsabilité toute une intersaison en 1989 afin de garantir la continuité au sein du CA lors de la passation de pouvoir.

C’est sous sa présidence que débuta au Club Africain la meilleure période du volleyball, que le football renoua avec les compétitions internationales et que le handball poursuivit son renouveau. C’est sous son égide que fut organisée la première venue du Paris Saint-Germain à Tunis, à une époque de vaches très maigre en la matière en Tunisie.

Et il poursuivit sans discontinuer son aide au Club, entre comités d’aide, recrutements de joueurs et collectes – les « latkhat » le trouvèrent toujours présent.

Mais pour ce passionné de sport, nulle question de limiter son aide au seul Club Africain. La SFBT parraina le championnat dans son ensemble, et nombre de joueurs qui furent nos adversaires sur le terrain surent trouver auprès de lui une oreille attentive et un soutien précieux.

C’est un homme précieux au Club Africain, au sport tunisien et à la nation tout entière que nous pleurons aujourd’hui. Qu’il repose en paix. Nous sommes à Dieu et à lui nous retournons.

Partager ce contenu