A jamais les premiers : Le 4 Octobre 1920, un symbole à plus d’un titre

Ce jour-là, la ténacité d’une poignée d’hommes finit par payer et surmonter tracasseries administratives, mauvaise volonté de la tutelle et antagonismes divers.

Le noyau fondateur du Club Africain ne lâcha sur aucun point dans sa demande d’autorisation d’une association sportive indigène (alors classée en « société musulmane ») directe héritière du Stade Africain dissout peu avant : ni sur le nom, hommage à la Tunisie antique et à l’histoire multimillénaire de notre patrie, à l’instar du Stade précité ; ni sur les couleurs calquées sur le drapeau tunisien ; ni, suprême affront, sur la présidence du Club par un ‘indigène’, tunisien musulman, nouveauté inédite qui allait en appeler d’autres.

La liste des innovations des futurs fondateurs de la Rachidia est trop longue pour en dresser la liste exhaustive, entre développement omnisport, ouverture de ses rangs aux sportives tunisiennes ou cartes d’adhérents afin de participer aux Assemblées Générales.

Cet esprit des débuts s’est perpétué, tant par nécessité (novateur lorsqu’il fallut créer des solutions pour sauver le Club de l’abîme) que par réflexe (frondeur face à l’injustice, quitte à en payer le prix en se voyant maintes fois visé par une tutelle aux ordres).

Il s’est traduit, sur le terrain, par bien des succès, le Club Africain ayant offert à la Tunisie, entre autres et pour ne parler que de football, non seulement sa première coupe d’Afrique des clubs champions, mais aussi son premier sacre international après l’indépendance.

Logique, pour le premier club à remporter le championnat unifié de Tunisie en 1947, après que seul le conflit mondial ait empêché son sacre en 1940.

Longue vie au Club Africain qui célèbre, aujourd’hui ses 103 ans.

Partager ce contenu