
Ezzeddine Belhassine appartient à cette génération d’hommes que le destin a effleurés de sa lumière avant de les emporter trop vite. Son histoire ressemble à une promesse : celle d’un talent en train d’éclore, d’un joueur dont chaque geste portait l’élégance de l’avenir.
Au milieu du terrain, Belhassine n’était pas un simple relais entre l’arrière et l’avant. Il était l’équilibre, la respiration, le trait d’union. Ses courses donnaient du souffle à l’équipe, ses passes dessinaient des chemins invisibles, ses mouvements racontaient un football limpide, débarrassé des excès. Il n’avait pas besoin d’en faire trop : son jeu parlait pour lui, avec cette clarté rare qui capte le regard et qui apaise le doute.
Il n’aura pas connu une carrière longue, ni les honneurs qui se mesurent en trophées et en palmarès. Mais dans le cœur des siens, il a laissé une empreinte indélébile : celle d’un joueur pur, d’un compagnon de vestiaire respecté, d’un jeune homme dont la simplicité faisait la grandeur. Il a vécu son sport comme on vit une passion totale : avec la sincérité de celui qui donne tout sans jamais compter.
Parti à l’âge où tout devait commencer, Ezzeddine Belhassine n’a pas quitté les mémoires. Son absence a pris la forme d’une présence : celle qui flotte dans les tribunes, qui accompagne les victoires du Club Africain, qui rappelle que le football n’est pas seulement affaire de buts et de titres, mais aussi d’âmes, de fidélité et de souvenirs.
Aujourd’hui encore, son nom se transmet comme un secret précieux. Il est l’image de ces étoiles filantes qui traversent un ciel de passion, brèves mais inoubliables. Car si sa carrière fut courte, son héritage reste immense : celui d’un homme dont la loyauté et le talent continuent d’habiter la mémoire rouge et blanche.
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Ezzeddine Belhassine est décédé brutalement le 9 janvier 1974 à la veille de la finale de la Coupe du Maghreb des clubs champions en 1974. Ses coéquipiers lui rendront un vibrant hommage en battant la JS Kabylie en finale (2-0) et en remportant le trophée pour le lui dédier.