Moez Hassen, le gardien du temple

Aujourd’hui Moez Hassen est à la croisée des chemins et attend que le sélectionneur national lui tende la main. Nul doute qu’à force de ténacité et de persévérance, il finira par être reconnu à sa juste valeur.

Moez Hassan, dernier rempart Clubiste, sera-t-il de l’expédition du Qatar ? Réponse vers le 14 novembre, là ou Jalel Kadri tranchera en dernier ressort.

D’ici là cependant, Moez Hassen marque des points avec le Club Africain, comme en atteste sa dernière sortie en Tanzanie dans le cadre de la Coupe de la Confédération.

Valeur sûre dans les cages, Hassen, 27 ans d’âge et natif de Fréjus, a fait ses classes au Stade Raphaëlois, puis est tout doucement monté en grade, que ce soit à Nice, à Châteauroux, à Bruges, à Southampton ou au Stade Brestois.

L’expérience du Mondial 2018

Antérieurement, c’est bien avant 2018 qu’il est repéré par les tenants du Team Tunisie et occupe dans la foulée les cages tunisiennes au Mondial 2018.

Ce faisant, après son intronisation dans les bois du CA, ce gardien émérite, précédé d’une réputation de véritable muraille, a commencé par briller grâce à ses réflexes monumentaux et cette capacité rare à lire très vite les situations dans la surface, tout en se montrant réactif.

Hassen bondit, s’envole et se couche au bon moment mais pas seulement. C’est aussi un gardien qui utilise toutes les parties de son corps pour contrer. Bref, sans être un géant, il remplit ses buts et prend de la place dans les cages.

Mise au placard et renaissance

Le CA de ses dernières saisons, précisément celui de l’exercice passé, n’a pas toujours excellé en défense et c’est Moez Hassen qui en a payé le prix fort suite à ce fameux match à Sfax face au CS Sfaxien.

Hassen est rétrogradé au profit de Seif Charfi et entame une mise au placard forcément vécue comme une injustice. Sa patience finira cependant par payer puisqu’il est de retour maintenant sur le devant de la scène en espérant briser enfin le plafond de verre à Doha s’il est retenu en sélection.

Le cas échéant, nous savons tous que tout va vite en football. Entre destin capricieux ou favorable, la vérité d’hier n’est pas celle d’aujourd’hui, et tout peut arriver.

Aujourd’hui donc, Hassen est à la croisée des chemins et attend que le sélectionneur national lui tende la main. Nul doute qu’à force de ténacité et de persévérance, il finira par être récompensé et reconnu à sa juste valeur.

C’est tout le mal que l’on souhaite à ce portier souvent intraitable sur sa ligne, autoritaire dans ses sorties et doté d’un excellent sens du placement.

Car parmi les gardiens qui se sont succédés au sein de l’équipe de Tunisie, Hassen est assurément le plus studieux, le plus bosseur. L’archétype du premier gardien qui ne demande qu’à redevenir l’ange gardien du Onze national.

Des stats en sa faveur

Le cas Moez Hassen n’aurait pas été abordé s’il n’avait été victime d’une injustice en Sélection. Comment expliquer alors qu’en un laps de temps très court il passe du statut de portier numéro un des « Aigles de Carthage » à celui de « réserviste » ?

Comment expliquer que Moez Hassen, demi-finaliste de la dernière CAN, finaliste de la Coupe arabe, mondialiste en 2018 avec des matches référence à son actif à l’instar de Tunisie – Angleterre, de Tunisie – Portugal, de Tunisie – Espagne ou de Tunisie – Iran, ait été autant boudé ?

Lors des trois dernières années, le portier clubiste a établi des performances qu’aucun autre portier tunisien n’a réalisées au cours des vingt dernières années. En 18 matches disputés, Moez Hassen, c’est 9 clean sheets, soit 50%.

Ses performances, aux antipodes de la campagne médiatique dont il a été victime, sont là pour prouver que Moez Hassen fait partie des trois meilleurs portiers du pays.

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