M’hamed-Ali Bouleymen, un an déjà !

S’il est celui de la commémoration de la création du Club Africain, ce jour du 4 Octobre marque le triste premier anniversaire de la disparition de l’un de ses plus dévoués enfants, M’hamed-Ali Bouleymen.

Né le 10 mai 1942 à Tunis, le futur sadikien et diplômé d’HEC-Paris trouva très tôt au sein du Club une extension de cette sphère familiale qu’il avait très jeune vue bouleversée par le destin.

Ce fut d’abord comme supporter, assistant aux premiers titres du CA mené par Mounir Kebaïli. Puis ensuite comme joueur, participant sur le terrain au tout premier sacre clubiste de Fabio Roccheggiani en 1961, chez les juniors.

Sa générosité dans l’effort lui valut entre autres de terminer un derby à l’hôpital, et de conserver tout au long de sa vie et dans sa chair quelques traces de cet engagement.

Enfin, ce fut comme dirigeant qu’il participa à la bonne marche du Club Africain, responsabilité qu’il endossa alors qu’il était encore plus jeune que certains de ses joueurs, dès 1967.

A l’instar d’un parcours de haut-fonctionnaire d’Etat qui le vit occuper avec succès des fonctions très diverses (de l’Office du Tourisme à la mairie de Tunis en passant par la SITEP et le Groupe Chimique, pour n’en mentionner qu’une partie), le Club Africain le vit occuper une variété de postes, entre les sections handball, football, la vice-présidence, et le secrétariat général.

M’hamed-Ali Bouleymen dans les années 80

Toujours dans une vision d’unité, avec rectitude et don de soi, même au risque d’en pâtir, physiquement ou professionnellement. Il n’hésita pas à s’opposer de front à l’autorité pour défendre son CA lorsque celle-ci voulut le sanctionner en 1977, 1986 ou 1989, à la suite d’incidents rapidement montés en épingle.

M’hamed-Ali Bouleymen fut celui qui par sa seule présence empêcha ou apaisa d’autres débordements, aussi bien au Parc A qu’au cours d’Assemblées Générales où lui seul osa venir éteindre les incendies couvant parmi le public.

Enfin, sa conception de l’unité nécessaire au bon fonctionnement du Club Africain lui fit même renoncer à la présidence qui lui semblait destinée au début des années 1980, afin de ne pas créer de difficulté à l’autre candidat pressenti dont il fit partie du Comité Directeur. L’intérêt du Club primait sur le sien.

Puissions-nous nous inspirer de l’exemple et honorer la mémoire de Dali, ravi à notre affection il y a un an tout juste.

Coupe de Tunisie 1961 – Juniors | M’hamed-Ali Bouleymen est le second joueur debout en partant de la droite, entre Moustapha Oueld Ali et Hassen Toumi

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